Dordogne Les atouts de la filière noix du Périgord
Après une récolte 2020 compliquée par les conditions météo, les producteurs fondent leurs espoirs sur le bio et les signes de qualité.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La Dordogne est le deuxième département français producteur de noix, avec des surfaces en légère progression, autour de 8 500 hectares, pour un petit millier d’exploitants.
Production emblématique du Périgord, la noix est une filière soutenue par le département à travers des aides à la plantation, aux protections et au matériel de post-récolte dans le cadre de la vente directe pour des surfaces inférieures à 10 hectares. L’aide est de 25 % du montant des investissements et les exploitations bio bénéficient de 15 % en sus. Les producteurs sont de plus en plus nombreux à investir et se professionnaliser.
« Depuis trois ans, nous subissons une baisse des cours importante, constate Alain Pouquet, président du syndicat de défense de la noix du Périgord et producteur dans le nord de la Dordogne. Pour la commercialisation de la récolte 2020, nous espérons obtenir autour de 1,70 à 1,80 euro le kilo en conventionnel. Nous observons une forte demande sur le bio, avec une plus-value intéressante pour le producteur, de l’ordre de 50 à 60 centimes d’euro le kilo. »
La récolte 2020 a été compliquée en raison des conditions météorologiques, avec de nombreuses noix brûlées par le soleil.
Des prix bas
« Concernant les volumes, nous avons limité la casse. Nous devrions nous situer autour de 8 000 tonnes, c’est-à-dire 20 % en moins par rapport à une année normale, poursuit le producteur. Le sujet d’inquiétude, ce sont les cours. L’idéal serait de retrouver le niveau de 2017. »
La Dordogne fonde ses espoirs sur le bio, dont le marché n’est pas saturé, et sur l’AOP (appellation d’origine protégée) « noix du Périgord ». Le bio représente 30 % des surfaces.
La production départementale peut prétendre à l’AOP pour la noix verte, noix sèche, le cerneau et désormais l’huile de noix avec l’extension européenne. « Ce signe officiel de qualité offre une meilleure valorisation pour les producteurs. Par exemple, une noix d’un calibre inférieur à 28 mm ne peut pas bénéficier de l’AOP, mais si on la transforme en huile, cela devient possible », observe Alain Pouquet.
Claude-Hélène Yvard
Pour accéder à l'ensembles nos offres :